SALON D'ART ANIMALIER

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jeudi 14 mai 2009

Canton de La Chapelle-la-Reine

Canton de La Chapelle-la-Reine


Larchant, Nanteau-sur-Essonne et Boissy aux Cailles
1) Empreintes pédiforme, suite et fin (Le Pas et la Fontaine de Saint-Mathurin à Larchant, le Pas de Saint-Martin à Boissy-aux-Cailles, la Pierre du Pas de Sainte-Anne, à Nanteau-sur-Essonne, la Cave au Diable)

Nanteau-sur-Essonne

2) L’autre façon de voir le passage à l’euro (un menhir porteur d’argent)

Guercheville
3) La défunte cousine
(la Pierre Frite)

Tousson, Rumont, Larchant, la Chapelle-la-Reine, Buthiers
4) Au menu 4 : encore et encore une Dame Blanche, trois menhirs, un dolmen et des disques lumineux (la Pierre aux Prêtres et sa Dame Blanche, la Pierre à Leluc, la Haute Borne, le Dolmen de Rumont, la Roche aux Loups, OVNIS à la Roche au Diable ?)

Villiers-Sous-Grez 
5) Une cabane de grès pour les fées (la Roche des fées de Villiers-sous-Grez)

Larchant 
6) Comment faire cuire un éléphant dans une marmite (le rocher de l'éléphant ou la marmite du diable)
7) Fauteuil de pierre et croix de fer, si je mens ... (la Croix du Petit Homme)
8) La Fontaine perdu de Saint-Bernard (la fontaine Saint-Bernard) 
9) L'appel du souterrain (Légende du trésor de la ferme de Trémainville)  
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Empreintes pédiforme, suite et fin
Encore une fois, il sera beaucoup question d’empreintes de pieds. Je propose donc de leur régler leur compte une bonne fois pour toutes et de faire une sorte de tir groupé pour éviter les redondances et autres répétitions qui ne font pas très joli dans un texte.
Dans l’ordre d’éloignement vers le département de l’Essonne on a :
Le Pas de Saint-Mathurin à Larchant,
Le Pas de Saint-Martin à Boissy-aux-Cailles,
La Pierre du Pas de Sainte-Anne, à Nanteau-sur-Essonne.
FONTAINE SAINT-MATURIN (LARCHANT)
Le premier est situé au nord de Larchant, dans la pente sud d’une colline et à l’extrémité de la platière de la Roche au Diable. A cet endroit se trouve également, la fontaine Saint-Mathurin, qui n’est pas une véritable source mais plutôt le résultat de l’infiltration et du ruissellement des eaux de pluie. Du coup la cavité est souvent asséchée, mais parfois l’eau atteint un bon niveau. Cette source était certainement plus  abondante autrefois, lorsque la fontaine se trouvait au milieu de la lande, avant les plantations de pins réalisées durant le XIXe siècle. Un édifice entouré d’une grille la renferme. Elle a été posée par Eugène Thoison vers 1890 (1). A gauche, et au bas de celui-ci, pris dans le mur et le sol, un bloc de grès porte l’empreinte du saint. C’est un pied gauche, qui d’après Paul Bouex serait en partie amputé de ses orteils, s’il en avait jamais eu. Depuis que le pèlerinage, tombé dans l’oubli à la suite des guerres de religion, fut relancé dans les années 1990, on vient, à la Pentecôte, de nouveau en procession à cette fontaine depuis la Chapelle-la-Reine. Les lieux ont été aménagés pour les pèlerins (billots de bois, et rochers de grès faisant office de bancs). Fait curieux, il existe une seconde empreinte de pied sur un petit bloc fraichement transporté. Sa forme est cette-fois-ci beaucoup plus évocatrice que le Pas de Saint-Mathurin. Quant à ce dernier, il n’est pas certain qu’il ait été l’objet une dévotion particulière. Pourtant il fait partie intégrante de la légende :
        « Mathurin, qui était né de parents nobles vers le début du IIIe siècle, était berger à ses heures. Il grimpait souvent en haut de la colline pour faire paître ses troupeaux. D’autres fois, il se rendait juste derrière, au Rocher de la Justice, car il y avait de nombreuses roches percées qui s’avéraient bien pratiques pour attacher ses vaches. Sa mère lui rendait souvent visite. Elle lui apportait parfois à manger et de quoi se désaltérer. Mais pas toujours. Un jour qu’il faisait plus chaud que d’habitude, sa mère insista pour aller le voir, mais parvenue en haut de la colline, se trouva mal. N’ayant pas une goutte d’eau, Mathurin commença par s’affoler, puis il se raisonna. Il allait vite trouver une solution. Il se rappela alors l’histoire de saint Gengoult, et se dit qu’il n’était pas plus bête qu’un autre et que si ça avait marché une fois, ça pouvait recommencer. Comme il n’avait pas de lance et qu’il ne se souvenait plus trop des paroles prophétiques du saint, il se contenta de frapper le sol de son pied. Il n’en fallut pas plus pour que le miracle se renouvelle. Aussitôt, la terre se mit à trembler, et soudain une source jaillit de toutes parts. Il se dépêcha de donner à boire à sa môman qui, bientôt, se sentit mieux. Elle le remercia et tout rentra dans l’ordre. Quelques années plus tard, à cette même fontaine, il baptisa Constance Chlore, père du grand Constantin, et ne fut pas peu fier de lui montrer cette roche, qui depuis portait l’empreinte de son pied »(2)
LE PAS DE SAINT-MATHURIN (LARCHANT)

LE SECOND PAS (LARCHANT)

Paul Bouex suppose que ce pas est d’origine préhistorique et que le rocher qui le porte faisait peut-être partie d’un monument mégalithique.
Une grotte assez profonde et présentant quelques graffitis préhistoriques, comportant, entre-autre près de son entrée, une gravure de croix en ronde-bosse, d’une facture visiblement très rare dans le Bassin Parisien, est située également sur la colline où se trouve la fontaine. C’est la grotte de la Cave-au-Diable, postée au bord de la route conduisant au Rocher de la Dame Jouanne. Elle fut habitée par une sorte d’ermite durant de longues années. Ce dernier, nommé Martin, serait mort brûlé ou asphyxié par la fumée du feu qui se serait déclaré dans la grotte. Il y a moins d’un an de ça, les restes de son mobilier gisaient ça et là. A l’heure actuelle, la porte cadenassée qui fermait l’entrée de la caverne a été ouverte et l’intérieur nettoyé de fond en comble. D’après Emmanuel Paty qui pensait que cette dernière était d’origine gallique, une pierre branlante se trouverait à proximité(3). Je ne l’ai pas trouvée. Paty racontait aussi « qu’une sorte de tête monstrueuse taillée dans le cœur même du rocher présentait une gueule béante d’un mètre de profondeur »(4). Il n’y a pas non plus de sculpture de ce genre. Pour Eugène Thoison, « il existe un enfoncement en gradins ; le gradin inférieur formé par une roche plate, supportée par ses extrémités seules laisse au-dessus du sol une petite excavation. C’est là la Chaudière du Diable ; Satan fait le feu sous le dernier gradin ; chaque visiteur s’amuse à se coucher dans la marmite ; voilà tout le merveilleux »(5).
La tradition orale, elle, rapporte : « Le Diable se faisait les griffes sur les parois de cette grotte. Les gravures que l’on peut distinguer à l’intérieur sont les témoins de ce sulfureux exercice »(6).
LA ROCHE AU DIABLE (LARCHANT)

LES GRIFFES DU DIABLE
(LA ROCHE AU DIABLE (LARCHANT))

LA CHAUDIERE DU DIABLE D'EUGENE THOISON
(LA ROCHE AU DIABLE (LARCHANT))

Le second pas se trouve sur la commune de Boissy-aux-Cailles, au nord de Marlanval, dans le premier tiers du chemin qui descend vers la Vallée Allain. En partie dissimulé dans la butte, le grès ne comporte pas moins de trois cavités légendaires, décrites par le docteur Atgier : le pas de saint Martin, celui de son cheval ou de sa mule, et quatre petites cupules qu’on prétend être les pas de son chien. La trace du cheval est tronquée de moitié, les autres sont intactes mais difficilement identifiables, et pour être honnête, elles sont tellement ténues et si loin d’être artificielles que je me demande si elles ont lieu d’être. D’ailleurs elles n’apparaissent dans aucune des deux légendes collectées :
LE PAS DE SAINT-MARTIN (BOISSY-AUX-CAILLES) 
« Saint Martin, venu évangéliser dans la région, voulut emprunter un chemin escarpé. Il s’en fichait, il était monté sur sa mule. Mais la bête l’entendit d’une autre façon. Elle refusa d’avancer. Le saint lui fila une bonne raclée mais l’animal ne voulut rien savoir, et pour qu’il comprenne bien ce qu’elle avait en tête la mule donna un violent coup de sabot. Tellement fort, que son fer s’imprima dans la roche. Saint Martin fut drôlement impressionné, et comme il n’était pas très chaud pour s’en prendre une à son tour, il termina le chemin à pied »(7).
Une autre dit ceci :
« Un beau jour saint Martin décida de construire une église sur la commune de Boissy qui n’en possédait pas. Observant les environs, il se dit qu’elle ferait bien sur les hauteurs du hameau de Marlanval. Sans plus attendre, il prit alors son cheval et son chien et commença à grimper le fameux sentier escarpé de tout à l’heure. Mais arrivé presque en haut, l’animal heurta une pierre, fit un faux mouvement et frappa durement le grès avant de se casser la jambe. Son coup fut si violent que sa trace resta à jamais gravée sur la roche. Le saint, voyant là un signe divin et surtout qu’il n’irait pas plus haut, retourna dans la vallée. Il s’y reposa parce que monter et surtout descendre avec son cheval sur le dos l’avait fatigué. Du coup on en profita pour baptiser le village sous le nouveau nom de Boissy-le-Repos. Plus tard, il fit construire l’église qui s’y trouve aujourd’hui. Mais ça c’est une autre histoire »(8).
Aucun récit ou tradition ne mentionne le pas humain de saint Martin. Etudiant les axes solsticiaux et cardinaux des différentes sculptures, le docteur Atgier voyait dans cette pierre un mégalithe solaire lié à un culte du même nom. A mon avis, et compte tenu des éléments, il va quand même un peu loin.
LE PAS DE SAINTE-ANNE (NANTEAU-SUR-ESSONNE) 
Le dernier rocher ne possède pas de légendes, mais des traditions. Ça change. Le bloc est situé le long de la D 63a entre Nanteau-sur-Essonne et Buno-Bonnevaux, juste après le virage des ruines du Moulin de Boisneau, à gauche. Il est tout proche de la chaussée, derrière un grillage. Il porte quatre cavités : deux sont des empreintes pédiformes, et les autres d’anciens réceptacles de croix. La plus ancienne aurait été en bois et la plus récente en fer, à moins que ce n’ait été une tige soutenant la première. On peut raisonnablement supposer qu’à un moment ou à un autre cette roche a été christianisée pour résilier un culte plus ancien.
Le plus grand des pas serait celui de sainte Anne et le plus petit celui de sa fille, la Vierge Marie, encore enfant.
« Cette roche était autrefois un lieu de pèlerinage où l’on venait en procession de l’église de Nanteau-sur-Essonne. D’après les croyances populaires, les jeunes gens, pour se marier dans l’année, montaient sur cette pierre et mettaient les pieds dans les deux empreintes à la fois. En outre, on prétend que ce rocher avait le pouvoir de guérir les douleurs. On y apportait également les enfants qui ne se portaient pas bien, cela aidait à les faire marcher »(9).
Un dernier mot avant de boucler ce paragraphe : au sud d’Herbeauvilliers existe la ferme du Pas de Saint-Martin, dont le nom rappelle sûrement une roche à empreinte semblable à celles que je viens d’énumérer. Paul Bouex suppose qu’elle a été détruite. Je n’ai malheureusement aucune information pour le certifier.  
                                                                                        
(1) Monuments et sites de Seine-et-Marne, 1977, p 14.
(2) Librement inspiré de : Paul Bouex : Les mégalithes des environs de Nemours, L’Homme préhistorique, n°10, 1912, p 342.
(3) Emmanuel Paty : Mémoire sur les antiquités galliques et gallo-romaines de Seine-et-Marne, Bulletin monumental, tome14, 1848, p 381-82. 
(4)Déjà cité. 
(5) Eugène Thoison : La Roche au Diable et les caves de Larchant,  Annales de La Société Historique et archéologique du Gâtinais, Tome 3, 1885.
(6) Tradition orale.
(7) Docteur Atgier : Mégalithe solaire dit : La Pierre du Pas de Saint-Martin, découvert à Boissy-aux-Cailles, Bulletin de la Société Préhistorique Française, 1913, p 566.
(8) Op cit, p 567.
(9) Docteur Atgier : Christianisation de mégalithes de Seine-et-Marne aux environs de Malesherbes, Bulletin de la Société Préhistorique Française, 1912, p 151.



L’autre façon de voir le passage à l’euro
                                 A moins de 250 m au nord de la Pierre du Pas de Sainte-Anne, à droite de la route et en haut d’une ancienne carrière se dresse une pierre qui n’a visiblement jamais été étudiée, quoique signalée par le GERSAR. On ignore s’il s’agit là d’un véritable monument érigé durant la préhistoire ou à une période plus récente. La carrière n’étant pas loin, une demi-douzaine de scénarios au moins sont envisageables pour expliquer sa présence. Monique Olive rapporte que « L’instituteur Dagron signalait en 1889, de nombreuses pierres druidiques aux confins de Nanteau et de Buno-Bonnevaux » (1). L’endroit pourrait correspondre. De plus, dans un rayon de 6 km, 5 monuments mégalithiques reconnus sont encore en place.
MENHIR ? (NANTEAU-SUR-ESSONNE)
                          Cette pierre ne mesure pas plus d’1,70 m de haut. C’est une sorte de dalle de grès, très plate et couverte de creux et de cupules pas forcément artificielles. A chaque visite rendue, j’ai découvert dans l’une de ces cavités une petite pièce de monnaie. A l’époque des francs, 5 centimes, puis après la chute, 1 centime d’euro. S’agit-il d’un culte individuel ancien, ou moderne, d’un ex-voto, ou d’un geste spontané sans aucune valeur traditionnelle ?
Jusqu’à aujourd’hui, rien ne m’est parvenu pour expliquer tout ça.
                                                                                                       
(1) Monique Olive : Inventaire des Mégalithes de Seine-et-Marne, mémoire de maîtrise, 1972, p 51


La défunte cousine
Autrefois, à quelques pas de la limite de Guercheville et de Chevrainvilliers, on pouvait apercevoir un bloc de calcaire d’environ 1 m3. Chose rare, pour ne pas dire unique, la pierre est dessinée sur un plan de 1775. C’est une première. Sur le papier, elle ressemble à une petite pyramide et son nom, la Pierre Frite, est écrit en dessous. Edmond Doigneau, qui semble être le seul à l’avoir observée et décrite brièvement aux alentours de 1873, hésite entre une authentique pierre levée ou une simple borne de finage qui, précisons-le, n’était pourtant pas sur une quelconque frontière. On ne le saura certainement jamais, car ce monument aurait été détruit vers 1900. Marc Verdier de Guercheville prétend que son grand oncle aurait ordonné à son charretier de casser le bloc à coups de masse. Il ignore pourquoi. Dressée au bord de l’ancien chemin d’Aufferville, la Pierre Frite ne devait pas embarrasser grand monde. Faut croire qu’elle gênait au moins quelqu’un.
J’ai recueilli quelques morceaux de traditions auprès de notre informateur. Attention, ce sont vraiment des morceaux, et j’ai bien l’impression qu’ils reprennent ou se mélangent à d’autres usages déjà signalés. Je pense que vous les reconnaîtrez.
« En 1870 les gosses allaient encore à la pierre pour danser autour. Ils racontaient qu’il fallait frotter son sommet pour obtenir des silex ( ?). Ils prenaient également des fragments de cette roche. C’était censé leur porter chance. Ils devaient les mettre dans leur poche ». Marc Verdier ne se souvient plus si c’était celle de droite ou de gauche. En tout cas ça semblait avoir de l’importance. Il rapporte également que « les feux de la Saint-Jean se faisaient à proximité du menhir »(1).
Doigneau note dans son article sur les mégalithes des environs de Nemours :
« On doit, peut-être, voir une trace de son antique origine dans une vieille plaisanterie que répètent entre eux les enfants. Ils disent : ‘elle sent le poivre ou elle résonne’. Les gamins naïfs en approchent le nez ou l’oreille, et le mauvais plaisant leur pousse la tête contre la pierre pour leur apprendre à être moins crédules »(2).
                                                                                                         
(1) Marc Verdier : Guercheville, Bulletin du Groupement Archéologique de Seine-et-Marne, n°12-13, 1971-72, p 225-224 et La Saint Jean, Bulletin Folklorique d’île de France, 1961.
(2) Edmond Doigneau : Note sur plusieurs menhirs et un polissoir de l’âge de pierre dans les environs de Nemours, Bulletin de la Société Archéologique de Seine-et-Marne, 1873, p 94.


Au menu 4 : encore et encore une Dame Blanche, trois menhirs, un dolmen et des disques lumineux
Parmi les cinq monuments mégalithiques du canton encore en vie, seule la Pierre aux Prêtres de Tousson conserve encore un semblant de légende.
« On raconte qu’une Dame Blanche effectuait chaque nuit un circuit particulier et précis à travers les bois et la campagne, dont les étapes étaient entre autres le menhir de la Pierre aux Prêtres, le polissoir du même nom et les champs du Paradis, où une sépulture appartenant à l’ensemble Seine-Oise-Marne avait été mise à jour dans les années 1970 »(1).
LA PIERRE AUX PRÊTRES (TOUSSON)
La Pierre aux Prêtres mesure 1,80 m de haut. Elle est de section à peu près carrée et ressemble à une grosse borne. D’après Radideau(2) elle aurait été décapitée par des iconoclastes vers les années 1890. Un quadrillage est gravé sur la face nord-est. Il semble représenter une échelle et une crosse d’abbesse, symboles de la seigneurie des Dames de Chelles. Le monument est situé au nord du village à quelques pas de la frontière de la commune de Noisy-sur-Ecole.
MENHIR DE LA CROIX-SAINT-JACQUES (TOUSSON), PHOTO MARIE-HELENE CINGAL
Au sud de Tousson, au bord de la D 410, a été redressée une pierre qu’un cultivateur avait découverte dans son champ. Doigneau»(3). et d’autres considérèrent que ce bloc devait être un menhir, renversé pour faciliter la culture. La preuve manquante se trouvait à la base du monolithe. Là, ils découvrirent des éclats et deux gros morceaux de grès brisés, qu’ils supposèrent être des blocs de calage. L’action se passa en 1911. Depuis, cette pierre retrouvée est signalée comme étant le Menhir de la Croix-Saint-Jacques, du nom du lieu-dit, ou la Pierre à Leluc, du nom de son inventeur, ce qui ne change pas grand’ chose finalement. Ça reste quand même une belle pierre de 3 m de haut. J’oubliais : un cartouche énigmatique a été gravé sur l’une des faces. C’est peut-être une preuve indirecte de sa véritable origine.
LA HAUTE BORNE (LA CHAPELLE-LA-REINE)
La Haute Borne de la Chapelle-la-Reine est un beau menhir d’une hauteur dépassant les 2 m. Elle possède également une large cupule sur l’un de ses angles, mais pas de légende ni de tradition.

C’est sûrement le mieux conservé du département et le seul indiqué par un panneau, on ne viendra pas dire après ça que la région ne fait pas tout ce qu’il faut pour mettre en valeur son patrimoine préhistorique, je veux parler du dolmen de Rumont. On l’appelle aussi la Pierre de l’Ormail, Pierre de l’Orsille, Pierre Mort ou encore Pierre Larmoire. Il repose sur quatre supports, deux autres sont renversés. Le tumulus qui le recouvrait a disparut. Sa table est percée d’une cavité naturelle. Atgier pensait qu’elle avait pu servir à accueillir une croix lors d’une tentative de christianisation du monument. Fouillé vers 1856, il n’aurait livré que quelques ossements brisés et un unique tesson de poterie. Aucune tradition ni légende n’y sont attestés. Gabriel Leroy prétend que le dolmen doit sa conservation au fait « qu’il servait parfois d’abri et que les gens s’y réfugiaient par temps d’orage »(4).
LA PIERRE L'ARMOIRE (RUMONT)


Même cas pour le dolmen de la Roche aux Loups de Buthiers, avec toutefois une légère différence : il est, lui, en très mauvais état. Notez au passage, la parenté du nom, au masculin cette fois-ci, avec celui du dolmen d’Episy, la Pierre Louve.


« Le 22 novembre 1978, à Larchant, dans une sablière, trois hommes aperçurent au sommet de la Roche au Diable deux objets ayant l’aspect d’une assiette renversée. Il est 16 h 45. Les deux formes tournaient autour de la colline à environ 20 m au-dessus du sol et dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Leur vitesse était extrême et les objets laissaient derrière eux une traînée que les témoins qualifièrent de ‘condensation’ et qui semblait visible seulement près du sol. Les deux objets finirent par s’arrêter, et à ce moment-là, un troisième, plus conséquent, sortit du côté sud de la colline. Il se déplaça comme le ferait une feuille morte avant de plonger à nouveau derrière la colline. Sortant des nuages qu’il paraissait « faire bouillonner », il avait la forme d’un disque dont la grosseur était évaluée à « deux fois celle du soleil ». Son sillage formait également une sorte de condensation au niveau du sol. Un quatrième objet surgit alors du zénith. Il ressemblait aux deux premiers, qu’il alla aussitôt rejoindre dans leur ballet autour de la colline. C’est alors que l’un des témoins remarqua qu’il possédait un liseré brillant autour. Au final, tous les objets disparurent derrière la Roche au Diable. Aucun bruit ne fut perçu et par la suite aucun des observateurs n’assista au départ des formes volantes »(5).
                                                                                
(1) Tradition orale et Allées couvertes et autres monuments funéraires, allées sans retour, Errance, 1995, p195
(2) M. Radideau : Notice sur les mégalithes de la région de Tousson, Bibliothèque de Fontainebleau, p 7.
(3) Edmond Doigneau : Monographie sur le menhir de Tousson, Bibliothèque de Fontainebleau, p 9-14.
(4) Gabriel Leroy : Pierres druidiques de l’arrondissement de Fontainebleau, Lettre manuscrite (collection Gabriel Leroy), Archives Départementales de Seine-et-Marne,  968 F.13.
(5). http://baseovnifrance.free.fr/impobs.php?numobs=124 

Une cabane de grès pour les fées
On lui a donné plusieurs noms : Abri des Cabanes, Niche des Cabanes, et d’autres plus mythiques ou plus mystérieux comme le Rocher des Fées, la Roche des Fées, voire la Grotte des Fées. A titre personnel, je préfère les seconds, dans la mesure où ils vont droit au but. Avec eux, on sait tout de suite de quoi il retourne. 
LA ROCHE DES FÉES (VILLIERS-SOUS-GREZ)
Cette cavité naturelle est située sur le territoire de Villiers sous Grez, à environ 250m de la limite de la commune, dans un endroit écarté, dans la pointe Nord-est de la forêt domaniale de la Commanderie(1). L’entrée se trouve à mi-hauteur d’une roche formant l’extrémité de la platière. Elle donne sur trois sortes de niches, une grande et deux petites dont certaines portent des gravures. 



GRAVURES DE LA ROCHE AUX FÉES DE VILLIERS-SOUS-GREZ

GRAVURES DE LA ROCHE AUX FÉES DE VILLIERS-SOUS-GREZ

GRAVURES DE LA ROCHE AUX FÉES DE VILLIERS-SOUS-GREZ

GRAVURES DE LA ROCHE AUX FÉES DE VILLIERS-SOUS-GREZ
                    Différents quadrillages mésolithiques et d’autres récentes : hache, étoile à cinq branches, calvaire, un animal stylisé, lézard pour les uns(2)  et  furet(3) pour les autres, ainsi qu’un personnage fantomatique et féminin qui semble regarder les quadrillages et treillis lui faisant face(4) et qui parait être accompagné d’une hutte(5).  A propos du lézard, Frédéric Ede pensait qu’il s’agissait de « l’un des trois signes sacerdotaux les plus caractéristiques du Druidisme ou culte des gaulois »(6). Cette hypothèse ne semble pas avoir séduit grand-monde. Tant pis. L’intérieur de la géode est couvert de plusieurs cupules, ainsi que des espèces de petites vasques, de renfoncements, et de paliers rocheux qui font penser au décor d’un habitat rustique. On imagine bien les fées y faire leur tambouille. A ce propos, « on raconte que cette grotte était leur demeure et que les signes gravés, les traces de leurs ustensiles et de leurs jeux. On dit aussi, qu’elles se réunissaient au sommet pour danser »(7).
A Noter qu’il y a 26 roches avec des traces de polissage sur la commune de Villiers, elles sont toutes inédites(8).
GRAVURES DE LA ROCHE AUX FÉES DE VILLIERS-SOUS-GREZ



(1) Coordonnées Lambert 1 de la grotte : X : 0620,722 – Y : 1067,303.
(1) Frédéric Ede : Les roches gravées de la région de Fontainebleau, Bulletin de l’ANVL, 1913, p 86.
(1) Jacques Hinout : Les pétroglyphes mésolithiques des massifs gréseux du Bassin parisien, Revue archéologique de Picardie, N°3-4, 1998, p 43.
(1) Jacques Hinout : Essai de synthèse à propos de l'art schématique mésolithique dans les massifs gréseux du Bassin parisien, Bulletin de la Société préhistorique française, 1998, tome 95, N. 4. Octobre-décembre 1998, p 516.
(1) Georges Courty : Pétroglyphes simulant des figurations humaines, Bulletins et Mémoires de la Société d'anthropologie de Paris, VI° Série. Tome 4 fascicules 3-4, 1913, p 439.
(1) Frédéric Ede : Les roches gravées de la région de Fontainebleau, Bulletin de l’ANVL, 1913, p 86.
(1) Tradition orale.
(1) Bernard Théret : Inventaire des polissoirs de Seine-et-Marne, chez l’auteur.


Comment faire cuire un éléphant dans une marmite ?
Ça ne sera pas la première fois qu’un lieu ou un élément du paysage change d’identité. J’en avais déjà parlé à propos du menhir de Thoury-Férottes. C’est aussi le cas avec le Rocher de l’Eléphant de Larchant. Ce bloc, bien connu du public et des grimpeurs, portait autrefois un nom beaucoup plus inquiétant qu’aujourd’hui. Une fois encore, il est question du Diable et plus précisément de son mobilier. De sa marmite en fait. Dans le pays, quand on parlait de cette roche on disait que c’était la « Marmite du Diable ».  Qu’est-ce qu’il pouvait mijoter là-dedans ? On n’en sait rien. La tradition (s’il y en avait une), s’est perdue. Seul le nom est resté. Il a aussi évolué avec le temps, et les croyances, je suppose. Jusque dans les années 1860, on le signale dans la littérature sous son ancienne appellation. Dans les Environs de Paris illustrés, Adolphe Laurent Joanne parle d’une « Chaudière du Diable, rocher de forme singulière, présentant une masse creusée en dessous, sous laquelle on peut passer debout, et qui est portée par trois pieds ou piliers »(1). Dix ans plus tard, le même Adolphe parle cette fois-ci de « Marmite du Diable »(2). En 1910, Martel précise « la Marmite du Diable ou Roche de l’Eléphant »(3). Est-ce à partir de cette époque qu’on lui connait ce nouveau nom ? Mystère. Dans les écrits anciens ou récents, en tout cas, le nom de marmite lui est resté, même si les différents auteurs ne font visiblement que reprendre le travail de Joanne(4). Aujourd’hui la « Marmite du Diable » est toujours connue des natifs du village. On l’appelle également la « Marmite à Trois Pieds ». Une carte postale du début du XXème siècle témoigne de cette désignation.    
LA MARMITE A TROIS PIEDS (LARCHANT)

OU L’ÉLÉPHANT (LARCHANT)                                                                                                                                                
                                                                                                                  
(1) Adolphe Laurent Joanne : Les environs de Paris illustrés, Hachette, Paris 1868, p 549.
(2) Adolphe Laurent Joanne : Les environs de Paris illustrés, Hachette, Paris 1878, p 535.
(3) E.-A. Martel : L’érosion des grès de Fontainebleau, Bulletin des Services de la carte géologique de la France et des topographies souterraines, Volume 21, Numéros 127-132, Librairie. Polytechnique, Baudry et Cie, 1910, p 14.
(4) Voir notamment : Georges Monmarché, Albert Dauzat, Marcel Monmarché : Les environs de Paris, Hachette, 1921, p 430, Georges Pillement : Les environs de Paris inconnus: itinéraires archéologiques, Volume 2, Grasset, 1961, p 181, René Héron de Villefosse : L'île de France, Fayard, 1965, p 105,  Patrice Boussel : Guide de l’ile de France Mystérieuse, Tchou 1969, p 536.

Fauteuil de pierre et croix de fer, si je mens …
Au nord de notre marmite, sur le flanc nord également du croissant rocheux des Roches de la Justice, se trouve la cavité à gravures de la Croix du Petit Homme. Fouillée par Frédéric Ede, dans les années 1900/1910, elle a révélée plusieurs plages de gravures, dont certaines qui aurait identifiées par G. Courty comme étant « des feuilles de fougères mâles »(1). Parmi les motifs présents, Ede aurait également repéré à plusieurs reprises « une sorte de rouelle ou disque à rayons divergent du centre, qui rappelle assez bien certains signes ou symboles consacrés au culte du soleil »(2). Toutes ces hypothèses n’ont pas vraiment trouvée preneur et restent aujourd’hui sujet à controverses. A noter que dans cette même cavité partait un second boyau dans lequel notre archéologue aurait découvert des « poteries préromaines ou gauloises »(3), ainsi que dans deux autres anfractuosités situées en dessous de l’abri.
GRAVURES DE LA CAVITÉ DE LA CROIX DU PETIT HOMME (LARCHANT)
Un deuxième bloc littéralement collé à celui abritant la cavité à gravures, porte le nom de Rocher de la Justice. C’est lui qui donne son nom au massif gréseux qui le couronne. Une croix de fer est plantée à son sommet. C’est « la Croix du Petit Homme ou de la Justice »[4]. Cette croix existait bien avant de porter ce nom, mais n’est peut-être pas très ancienne, car en 1910, Ede prétend qu’elle est de facture moderne. La croix actuelle date de Mai 2004 et a été façonnée par un certain Besnard. Sur la barre horizontale de la croix est mentionné : « Croix du Petit Homme ». La légende raconte que « vers la fin du XIXème, un homme complexé par sa petite taille se serait jeté du haut de la roche, ou que par une nuit sombre et lugubre, le même personnage se serait égaré et aurait chuté du rocher ». Dans tous les cas, l’histoire se termine mal.
LE BENITIER (ROCHER DE LA JUSTICE, (LARCHANT))

Le sommet de ce bloc est également riche en cupules, en dépressions et en bassins plus ou moins profonds, dont un près de la croix qui ressemble à une sorte de bénitier naturel. Certains ont d’ailleurs songé que le sommet de la roche était un lieu de culte gaulois ou préhistorique et que la croix avait été plantée là pour christianiser l’ensemble.
LE SIEGE (ROCHER DE LA JUSTICE, (LARCHANT)) 

LA CROIX DU PETIT HOMME (ROCHER DE LA JUSTICE, (LARCHANT))
A proximité, une avancée rocheuse, comme le bec d’une gigantesque gouttière, à fait dire à Ede que nous étions en présence « d’un fauteuil ou siège, dit d’observation »(5). Pour les curieux, en archéologie « romantique », « un fauteuil d’observation est un siège taillé quelquefois en pénétration mi-cylindrique dans un rocher ou l’observateur regarde le nord ; le dossier est en général coupé verticalement Il en existe à Louvigné, à saint-Lunaire, à Meillac, Larchant. Presque toujours l’observateur a en face de lui un rocher creusé de cupules en formes d’écuelles, de bols ou de cônes (…) »(6).  Excepté le dossier et le rocher à cupules faisant face à l’observateur, la description pourrait correspondre, mais là encore,  ce genre de spéculation reste malheureusement équivoque et ne tient vraiment plus la route aux yeux de nos archéologues actuels. 


(1) G. Courty : Sur des graffiti néolithiques représentant des conifères et des fougères, bulletin et mémoires de la société d’anthropologie de Paris, 1913, volume 4,  p 435/36.
(2)  Frédéric Ede : Découvertes de vestiges permettant de dater les gravures sur roches de la région des grès de Fontainebleau, bulletin de la société préhistorique Française, 1912, p 542.
(3) Frédéric Ede : Découvertes de vestiges permettant de dater les gravures sur roches de la région des grès de Fontainebleau, bulletin de la société préhistorique Française, 1912, p 542.
(4)  Frédéric Ede : Les cupules de la fontaine des petits pots d’eau des rochers de Larchant, Bulletin de l’ANVL, 1930, p 109.
(5) Frédéric Ede : Les cupules de la fontaine des petits pots d’eau des rochers de Larchant, Bulletin de l’ANVL, 1930, p 108.
(6) Paul de Mortillet : Monuments mégalithiques des environs de Malesherbes, l’Homme Préhistorique, 1912, p 29/30 


La Fontaine perdue de Saint-Bernard
                                    La Fontaine Saint-Bernard de Larchant n’est pas à proprement parler une fontaine au sens strict du mot, mais plutôt une pleure, comme la Fontaine Saint-Mathurin. Toutefois, ce qui la diffère des autres et lui donne ce cachet si unique, c’est le caractère singulier de son aspect. Coincée entre deux énormes roches, la fontaine est au ras du sol. Elle consiste en une dalle de grès lisse sur laquelle ont été gravées trois grandes cupules et une quatrième plus petite. Un réseau de rigoles unit l’ensemble et recueille les eaux d’infiltration qui sortent de dessous la roche la surplombant. Les deux principales parfaitement hémisphériques sont reliés par un petit canal, qui, vu du dessus, font songer à des haltères. Ce sont ces cupules, si particulières qui lui ont donné son second nom : la fontaine des Petits Pots d’eau. Dans le pays, on raconte que ces cupules sont d’origine préhistorique. Frédéric Ede, toujours lui, voyait dans ces sculptures une possible manifestation du culte solaire. Toujours sans succès.
LES CUPULES DE LA FONTAINE SAINT-BERNARD (LARCHANT) 

LA FONTAINE SAINT-BERNARD (LARCHANT) 

LA CROIX, FONTAINE SAINT-BERNARD (LARCHANT) 

INSCRIPTION SUR LE ROCHER, FONTAINE SAINT-BERNARD (LARCHANT) 
                 Le rocher dominant la fontaine porte une inscription : J.B. LAN, 1821, le tout surmonté d’une croix sur socle. L’autre bloc qui n’a longtemps porté que des vestiges de scellement d’une ancienne croix de fer, en a retrouvé une, moderne, relevée par l’Association Culturelle de Larchant, courant 2005/2006.  
INSCRIPTION, FONTAINE SAINT-BERNARD (LARCHANT)
Cette fontaine est assez passé inaperçue (Lecotté fait l’impasse sur le sujet), tout comme Saint-bernard, qui en Seine-et-Marne, a très peu fait parler de lui. Pourtant la croix et l’inscription laissent supposer que nous étions certainement en présence d’un lieu de culte chrétien dont la tradition s’est perdue. 



L’appel du souterrain

 De l’ancien hameau de Trémainville, progressivement déserté après la guerre de cent ans, ne reste aujourd’hui que les ruines d’une grande ferme ayant appartenue autrefois aux Templiers. Il était situé « à la frontière de deux finages, celui de Saint-Pierre-lès-Nemours et de Larchant »(1) et « sur une hauteur au-dessous de Bonnevault, à quelques kilomètres de Larchant »(2).

Quant à la ferme « Elle datait au moins du début du 13ème siècle et fut cédée aux Templiers de la Commanderie de Beauvais en Gâtinais vers 1289 par Gaudefroy de Trémainville. Clos de murs en grès, ce domaine devait être plus ou moins fortifié, les bâtiments disposés autour d’une cour. On y voyait encore, vers 1960, un petit caveau vouté en plein cintre. Début 2010, le propriétaire des lieux, un agriculteur, pour raisons de sécurité, à détruit la quasi totalité du site en écroulant tout l'enclos encore en bon état, il a comblé le puits sous un mètre de terre et démoli ce qui restait d'une cave. C'est très dommage car le site était parfaitement circonscrit. Nous avons retrouvé dans la démolition, les éléments d'une porte du 13ème siècle, ceux-ci ont peut être été récupérés par l'Association Culturelle de Larchant. Par bonheur, ce qui devait être l’ancien corps de logis n’a pas été détruit, mais il n’est guère possible, actuellement, d’en définir précisément les structures. La maison du Temple de Trémainville était fort ancienne car nous trouvons un seigneur des lieux en 1187 et un certain Adam de Trémainville en 1200 ».(3).

 
CAVE AU TRÉSOR DE LA FERME DE TREMAINVILLE (LARCHANT)
Les ruines de cette ferme se trouvent au point : X : 0621.189 / Y : 1062.081. Les arbres, le lierre et une végétation assez dense occupent les lieux. Deux séries de pans de murs se dressent au nord et au sud du site. La cave existe toujours mais son entrée a été bouchée et toute sa structure supérieure abattue. Subsistent des tas de pierres et un énorme linteau de grès couché à quelques mètres de là. Sa structure actuelle la fait ressembler à un petit réduit, genre placard à balais de plein air, mais sans balais. C’est à cet endroit que les templiers auraient caché d’innombrables richesses. D’après la légende(4), il y avait au fond de cette cave l’entrée d’un souterrain qui, s’étendant sur près de 3,5km, conduisait à la ferme du chapitre à Larchant. D’autres galeries partaient de ce boyau principal pour déboucher dans d’autres caves plus ou moins dissimulées. C’est dans l’une d’elle que se trouverait le trésor. Pierre V, qui prétend être descendu dans la cave n’a jamais découvert le moindre souterrain. Comme bien souvent, il n’y a là, rien de vraiment surprenant.       





(1) Christine Garmy : Trémainville, bulletin de l’Association Culturelle de Larchant, n°15 p 6.
(2) Claude-Clément Perrot : La maison du Temple de Trémainville a presque entièrement disparu, CRDMA INFO, juin 2010, p 2.
(3) Claude-Clément Perrot : Mail du  07/01/13 et : La maison du Temple de Trémainville a presque entièrement disparu, CRDMA INFO, juin 2010, p 2.
(4) Cahier Pierre V, date du 12/09/1947.
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BIBLIOGRAPHIE
Docteur Atgier, « Christianisation de mégalithes de Seine-et-Marne aux environs de Malesherbes », Bulletin de la Société Préhistorique Française, 1912.
Docteur Atgier, « Mégalithe solaire dit : La Pierre du Pas de Saint-Martin, découvert à Boissy-aux-Cailles », Bulletin de la Société Préhistorique Française, 1913.
Marcel Baudoin, « Le rocher aux pieds de Nanteau-sur-Essonne », Bulletin de la Société Anthropologique, Tome 5, 1914.
Alain Bénard, « Quelques roches de tradition dans le massif de Fontainebleau », Bulletin du GERSAR, n° 25, 1985.
Paul Bouex, « Les mégalithes des environs de Nemours », l’Homme Préhistorique, 1912.
Edmond Doigneau, « Note sur plusieurs menhirs et un polissoir de l’âge de pierre dans les environs de Nemours », Bulletin de la Société Archéologique de Seine-et-Marne, 1873.
Edmond Doigneau, Monographie sur le menhir de Tousson.
Gabriel Leroy, Pierres druidiques de l’arrondissement de Fontainebleau, Lettre manuscrite (collection Gabriel Leroy), Archives Départementales de Seine-et-Marne, 968 F.13.
Emmanuel Paty, « Mémoire sur les antiquités galliques et gallo-romaines de Seine-et-Marne », Bulletin monumental, tome14, 1848.

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